Curieux régime ...
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Le matin, un quart d'un liquide chaud intitulé café, qui doit être à base de malt, mais peut aussi être du jus de gland. Les prisonniers l'ont une fois pour toutes baptisé bibine. C'est sucré à la saccharine. Dans la période de détente des camps de prisonniers (1941), les autorités allemandes d'un de ces camps traduiront leur volonté d'améliorer le sort des prisonniers en annonçant par écrit qu'il y aura désormais, tous les dimanches, un véritable ersatz de café !
A midi, la soupe épaissie de pommes de terre, betteraves et rutabagas, a un petit goût de viande le jeudi, un fort goût de poisson le vendredi, et comporte en principe une parcelle de viande par tête le dimanche. A partir du mois d'août 40, trois ou quatre pommes de terre sont distribuées séparément, en « robe de chambre », après la soupe mais dans certains camps seulement.
A 5 heures, du thé, sorte de rallonge de la bibine du matin, qui bénéficie parfois de quelques variantes dont le parfum peut être attribué au romarin. En même temps est servi le repas du soir : un carré de margarine synthétique, avec du pain (200 à 250 g suivant les époques), et une cuillerée à soupe de confiture les jours pairs ou un rond de saucisse les jours impairs.
la soupe dans un camp de prisonnier allemand
Sur la façon de manger le pain quotidien, les avis sont très partagés. C'est du pain assez serré qui se coupe bien. Certains en tirent des tranches très minces qu'ils grignotent toutes les heures. Des raffinés se découpent des lichettes. D'autres croient plutôt au besoin d'une plénitude gastrique et dévorent en une demi-heure leur ration agrémentée de margarine ou de confiture. Quelques-uns enfin prétendent qu'il faut lutter contre l'impression de faim avec des sensations de mastication, et ne mangent pour cela que du pain coupé en cubes.
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Les prisonniers